Le continent africain représente une priorité croissante pour l’Union Européenne (UE). L’Alliance Afrique-Europe pour un investissement et des emplois durables, annoncée en 2018 par l’ancien président de la Commission Européenne (CE), Jean-Claude Juncker, sert de cadre important pour une coopération accrue entre l’UE et l’Afrique dans les domaines de l’investissement et du commerce, cherchant à stimuler l’emploi et une croissance durable en Afrique. Cette Alliance Afrique-Europe a été introduite en complément du partenariat politique de longue date entre les deux régions, et fait maintenant partie de l’un des nombreuses politiques en place destinées à faire progresser le commerce et l’investissement de l’UE avec l’Afrique. En plus de l’Alliance Afrique-Europe, plusieurs accords de partenariat économique (APE) sont en place entre le UE et l’Afrique, et l’UE soutient l’Accord de libre-échange continental africain (AfCFTA, sigle anglais).
Dans ce contexte axé sur l’avancement des politiques commerciales du continent, AETS a récemment remporté un contrat financé par la CE pour fournir des conseils techniques, un engagement critique et une communication dans le domaine des politiques sur le commerce et l’investissement de l’UE en Afrique.
En plus de son orientation continentale, le contrat de deux ans se concentre spécifiquement sur trois pays, à savoir le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Ghana, considérés comme des économies développées de classe moyenne et des puissances régionales. Ces trois pays ont déjà des liens avec l’UE dans le domaine du commerce et de l’investissement, chacun ayant notamment un APE avec l’UE, mais ces liens devraient être renforcés, en partie en améliorant la mise en œuvre des APE afin de produire des résultats supplémentaires. Le climat d’affaires et d’investissements de ces pays cibles sera revu dans le but d’éliminer des obstacles, en particulier pour les entreprises de l’UE. Cinq autres pays d’Afrique orientale et australe (Comores, Madagascar, Maurice, Seychelles et Zimbabwe) seront également étudiés pour accélérer la mise en œuvre de leurs APE régionaux intérimaires, afin d’évoluer vers des accords de libre-échange complets.
Le contrat devrait exploiter le rôle de l’UE en tant que partenaire clé dans le domaine du commerce et de l’investissement pour la région subsaharienne, en renforçant des initiatives communes en cours sur le commerce et l’investissement et en approfondissant la mise en œuvre des APE. Outre diverses missions de recherche – axées sur les pays, régions et sur tout le continent – plusieurs événements sont programmés : deux ateliers techniques régionaux à Nairobi et Accra; un événement de haut-niveau sur les politiques dans le secteur automobile en Afrique du sud ; et des ateliers techniques au Cameroun, en Côte d’Ivoire et au Ghana pour présenter des preuves factuelles sur la valeur du commerce et de l’investissement de l’UE en Afrique.