Depuis plusieurs années, l’Algérie fait face à d’importantes difficultés socioéconomiques, notamment à cause d’un modèle économique à faible résilience et dépendant des hydrocarbures, un taux de chômage élevé et une forte pression sur le littoral. Pour y remédier, le gouvernement algérien a décidé d’entreprendre un vaste projet destiné à développer son économie bleue pour en faire une opportunité et une alternative aux revenus issus des exportations d’hydrocarbures et ainsi améliorer sa résilience sociale.
L’économie bleue est un nouveau concept qui reflète la conscience des acteurs et décideurs locaux en ce qui concerne l’importance de la mer dans l’économie mondiale. Le concept se rapproche également de celui d’économie circulaire, étant donné que l’économie bleue tend vers un modèle économique axé sur la non-production de déchets ou d’émissions et qui a un impact positif sur la création d’emplois. Les principaux enjeux de l’économie bleue sont: la gestion durable des ressources et des matières premières; et les enjeux financiers et emplois associés.
Dans cette optique, s’appuyant sur son expérience dans le secteur (AETS est actuellement leader du projet « Mécanisme d’assistance pour le basin maritime de l’Atlantique » et partenaire dans le projet « Facilité pour la croissance bleue dans la Mer noire »), AETS s’est récemment vu attribuer un nouveau contrat financé par l’UE pour soutenir la Direction Générale de la Pêche et de l’aquaculture (Ministère de l’agriculture, du développement rural et de la pêche) dans la mise en œuvre de sa stratégie d’économie bleue, et pour identifier et élaborer un programme d’appui au secteur de la pêche en Algérie. Ce programme devra inclure des thématiques telles que la gestion durable des ressources halieutiques, la protection des écosystèmes marins et l’inclusion sociale, dans une vision globale intégrée de l’économie bleue.
Principalement basé à Alger, et avec un budget estimé de 291 202 euros, le projet durera 8 mois. Composé de 6 experts, l’équipe AETS organisera et réalisera des ateliers de consultation à Alger, Oran et d’autres villes côtières avec diverses parties prenantes, y compris le Ministère de l’agriculture, du développement durable et de la pêche, le Ministère de l’environnement, le Ministère du transport maritime, mais aussi des municipalités, entreprises et organismes de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ainsi que la Gendarmerie maritime des services nationaux maritimes. Les experts auront en charge la conception du programme d’intervention et proposeront une logique d’intervention.
En considérant les enjeux géostratégiques et économiques, la mer représente un atout majeur pour l’Algérie. Une gestion durable des ressources marines et de l’espace marin sera déterminante pour le développement de nouvelles opportunités, tout en préservant la biodiversité marine et côtière.