Dans le monde entier, les femmes gagnent moins, épargnent moins, ont des emplois moins sécurisés, et sont davantage employées dans le secteur informel. Elles ont moins d’accès à la protection sociale et représentent la majorité des foyers mono-parentaux. Leur capacité à absorber les chocs économiques est dès lors moindre que celle des hommes. Comme souligné dans cette note stratégique intitulée "The Impact of COVID-19 on Women", comme dans de nombreux autres rapports produits par les Nations Unies pour alerter sur le sujet: la crise économique engendrée par la pandémie de Covid-19 affecte disproportionnellement la vie économique et productive des femmes. Le Millenium Challege Account Morocco (MCA) a très tôt pris la mesure de cette problématique, commandant une étude à AETS sur le sujet. Menant depuis quelques années un travail sur l'égalité professionnelle entre hommes et femmes dans les entreprises marocaines, le MCA compte sur les résultats de cette étude afin d'ajuster au mieux son action.

Cette étude se centrera plus particulièrement sur la manière dont les modifications de l'organisation du travail (télétravail, entre autres), dans un contexte de suspension prolongée de l'accueil des enfants en crèches et dans les écoles, ainsi que d'autres services dont dépendent davantage les femmes dans leur accès à l'emploi, génère de nouvelles inégalités professionnelles. Elle permettra également de mettre en lumière le comportement des entreprises face à ces nouvelles inégalités professionnelles. L'étude, menée pour AETS par Mathilde Van Drooghenbroeck, se basera sur une approche qualitative (entretiens semi-directifs). Les résultats de celles-ci, attendus pour début décembre, permettront de formuler des recommandations pour répondre au mieux aux nouveaux défis de l'égalité professionnelle en entreprise au Maroc.