Après la période d’instabilité politique provoquée par la révolution égyptienne de 2011, le pays a connu une détérioration de ses bases macroéconomiques. L’Égypte est classée parmi la tranche inférieure des pays à revenu intermédiaire, avec une augmentation forte et continue de la population, qui exerce une contrainte sur le financement des infrastructures du pays. En outre, l’économie informelle de l’Égypte joue un rôle important car près de la moitié de la force de travail du pays est actuellement employée par le secteur informel, ce qui cause un grand écart dans l’enregistrement des sociétés, au niveau des impôts, et dans l’accès au service financier formel.

Afin de rétablir la stabilité macroéconomique de l’Égypte, le pays a entrepris un programme de réformes soutenu par le Fonds Monétaire International (FMI), qui a permis au pays d’avancer vers le rétablissement de sa stabilité macroéconomique. Malgré les améliorations du statut macroéconomique de l’Égypte, les petites et moyennes entreprises (PME) égyptiennes continuent d’être largement exclues du système bancaire, à cause, notamment, de la faible demande et de l’offre limitée des prêts, entraînant le découragement des candidats aux prêts. En effet, 80% des PME qui requièrent un prêt ont un accès limité au crédit. Ce faible lien entre les PME et le système bancaire contribue à la volatilité du pays en ce qui concerne son développement macroéconomique.

Dans ce contexte, AETS s’est récemment vu attribué un projet d’assistance technique par la Banque européenne d’Investissement (BEI) visant à améliorer l’accès des PME égyptiennes au financement et à développer le secteur privé et la macroéconomie du pays en soutenant l’augmentation de prêts durables aux PME. Plus spécifiquement, le projet vise à:

  • Améliorer les pratiques existantes de prêts destinés aux PME par la Egyptian Gulf Bank (EGBANK) par l’introduction de processus et procédures actualisés et de haut niveau;
  • Développer et introduire un produit bancaire destiné à des sociétés en phase de démarrage et aux jeunes entrepreneurs;
  • Former et renforcer les capacités de la EGBANK; et
  • Développer et mettre en œuvre des services non-financiers pour les bénéficiaires finaux.

Le démarrage du projet, qui doit durer environ 10 mois, est prévu pour le premier trimestre 2019, avec une réunion de lancement sur place. AETS fournira 3 experts-clés et 4 experts non-clés.